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Mission intégrale et réconciliation avec la terre

Cet article a été publié dans la revue « Perspectives Missionnaires » n°79, de juin 2020.

L’essor des missions protestantes au XIXe siècle, a montré que l’annonce de l’Évangile et l’implantation d’églises (avec des activités connexes comme la traduction de la Bible) ont été accompagnées, dès le début, par des actions caritatives, en général dans la santé et l’éducation.

Aujourd’hui, on peut observer que les organisations missionnaires (qui ont parfois changé de nom pour devenir des services d’entraide, d’échange, etc.) sont largement impliquées dans la promotion du développement, inscrit dans le monde entier dans le cadre des ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’ONU.

La santé et l’éducation ont souvent été privilégiées pour démontrer l’amour de Dieu au monde et les missionnaires ont donc aussi été médecins et enseignants, mais plus rarement ingénieurs ou agriculteurs. En effet, en ce qui concerne ce dernier domaine, les chrétiens ne sont pas réputés pour avoir créé de nombreux centres de formation agricoles[1], comme cela a été le cas pour les hôpitaux ou les écoles. Ce choix montre que le centre des actions menées était mis principalement sur l’humain, bien avant le reste de la création. Toutefois, avant même l’arrivée du mouvement écologiste, de nombreux précurseurs ont manifesté un intérêt pour les entités « non humaines » de la création, il suffit de penser à François d’Assise. Nous avons besoin aujourd’hui de repenser la mission pour la rendre plus « intégrale », non seulement dans l’équilibre entre la parole et les actes, mais dans l’extension de ces actes à l’ensemble de la création.

  1. Le désenchantement du monde nous a séparés de la nature

Grâce à Descartes, aux Lumières et aux autres philosophes, l’esprit critique et scientifique s’est développé en Occident, ce qui a permis l’essor des sciences, de la technique et in fine de la révolution industrielle. Cette dernière a permis d’augmenter de façon spectaculaire la productivité. Au niveau agricole, c’est la révolution verte qui a illustré la mise en application de l’industrialisation. Cette révolution introduite dans les années soixante sur la plupart des continents a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés de plantes à haut rendement (hybrides au départ, puis OGM), notamment de céréales (blé et riz). L’utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, de la mécanisation et de l’irrigation ont aussi été des éléments constitutifs de la révolution verte.

Grâce à la simplification des processus et à l’uniformisation, une augmentation de l’efficacité et de la productivité s’est traduite par des rendements améliorés et une production à la hausse. Ce modèle n’a toutefois jamais été durable. Cette agriculture que l’on qualifie aujourd’hui de « conventionnelle » présente de sérieuses insuffisances sur le plan environnemental (dégrada­tion des sols, perte de la biodiversité, pollution de l’eau et de l’air, dégradation du paysage) social (exode rural dû à la diminution de la main d’œuvre, perte des savoir-faire traditionnels, dégradation de la santé humaine) et économique (endettement des agriculteurs-trices, coût élevé des intrants, effondrement des prix agricoles payés aux productrices et producteurs).

L’industrialisation a introduit une mise à distance de la nature, et nous sommes aujourd’hui horrifiés par certaines pratiques industrielles, comme le broyage des poussins mâles à la naissance dans la filière avicole de production d’œufs, qui ne sont que la conséquence logique de la chosification de la nature et son traitement comme un objet.

Le désenchantement du monde, vidé de ses esprits, a permis de sortir de la superstition, mais nous a fait entrer dans un matérialisme destructeur, qui est aujourd’hui démontré par ce qu’on appelle la 6e extinction de masse[1]. Nous assistons à une diminution catastrophique de la biodiversité.

Source : Infographie du journal Le Monde, 10 juillet 2017

L’homme est aujourd’hui devenu globalement un prédateur capable de dérégler le système terre au point de provoquer la mort massive d’espèces vivantes et peut-être même sa propre extinction. C’est en tous cas l’avis de la nouvelle organisation « Extinction Rebellion[1] » créée en 2018 et très active en Europe pour empêcher cette extinction possible.

2. L’essor de l’agroécologie et de la permaculture, le réenchantement du monde échappe aux églises

Dans les sondages les plus récents, la préoccupation de l’environnement et du climat est devenue une des plus importantes pour les citoyens européens. Depuis plusieurs décennies, des mouvements écologistes luttent contre la marchandisation de la nature et sa destruction. En France, on a constaté un essor important d’initiatives pour repenser le lien à la nature et la société, à l’image du mouvement des Colibris[2], fondé par Pierre Rabhi. En Suisse, les élections fédérales d’octobre 2019 ont révélé une croissance phénoménale des élus écologistes. Les nombreuses manifestations pour le climat rassemblant depuis 2018 des milliers de personnes et en particulier des jeunes en Europe, montrent aussi que la société est en train de changer. Quel rôle a joué l’Eglise dans ce processus ? Il semble marginal, par rapport à d’autres époques où le rôle de l’église dans la société était plus important, comme dans la lutte contre l’esclavage, par exemple.

Face à l’effondrement du vivant, aux changements climatiques et au risque d’une extinction de l’espèce humaine[3], de nombreuses initiatives ont fleuri pour repenser notre rapport au monde et en particulier à la terre. On peut y voir une forme de réenchantement du monde et de rejet du matérialisme triomphant. Parmi ces initiatives, c’est l’agroécologie et la permaculture qui ont le vent en poupe. Les formations en permaculture sont souvent rapidement complètes. Dans ces formations à l’agroécologie et à la permaculture, on partage une vision clairement holistique, qui va au-delà des aspects techniques du compostage, des techniques de culture sur buttes, etc. On trouve souvent des ateliers pour se reconnecter à la nature[4], parfois avec des composantes de chamanisme[5], mais très rarement des contenus basés sur une éthique biblique explicite. Quelques personnes et organisations commencent toutefois à former à la permaculture avec une vision biblique, comme Jeunesse en Mission en Suisse, par exemple[6]. L’initiative Eglise Verte[7] en France comprend aussi des outils permettant de favoriser des comportements écologiquement responsables.

Est-ce le rôle des églises et de la mission de se préoccuper de l’environnement, du climat et de l’extinction des espèces ? S’agit-il simplement de s’adapter à la mode « verte » qui déferle sur l’Occident ou cette mission qui inclut l’ensemble de la création n’est-elle pas incluse dès le départ dans le mandat donné par Jésus ? [8]

3. Le salut cosmique et la réconciliation oubliée

Dieu se préoccupe de l’ensemble de l’univers. Comme mentionné dans l’évangile de Jean (Jean 3.16), Dieu a envoyé son Fils pour sauver le monde, c’est-à-dire le cosmos, ce qui comprend tout l’univers et pas seulement les humains. Or, souvent ce salut s’est réduit à une réconciliation ne concernant que l’être humain avec Dieu (dimension spirituelle), avec les autres humains (dimension sociale) et lui-même (dimension psychologique). L’équilibre retrouvé dans ces 3 domaines peut sembler manifester le signe d’une vie « complète », mais le lien à la nature, à la terre est souvent occulté, comme si l’être humain était un être désincarné. Jésus a pourtant enseigné à ses disciples de prier « Que ton règne vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme (elle est faite) au ciel[9] ». Cette attente et cette recherche de l’extension du royaume de Dieu sur la terre a parfois été moins importante que l’accent porté sur le ciel[10], ce qui a aussi pu diminuer l’intérêt des chrétiens pour la terre et le monde présent.

Face aux défis immenses auxquels doivent faire face les humains au XXIe siècle, le témoignage des chrétiens et leur présence au monde doit non seulement inclure leurs frères et sœurs humains, mais aussi le reste de la création. La question se pose dès lors : comment manifester concrètement l’amour de Dieu pour la création, comment vivre la réconciliation apportée par le Christ dans la relation des humains à la création ? Est-ce qu’une production alimentaire sans dégradation des sols et sans diminution de la biodiversité est possible ? Le travail des humains avec la nature pour se nourrir implique-t-il automatiquement un impact négatif sur l’environnement ou peut-on envisager de nourrir le monde sans dégrader la création?

4. Pistes concrètes pour une réconciliation avec la terre

Dans cet article, nous nous limitons à l’aspect « alimentaire », donc de production de nourriture et de ses interactions avec l’environnement. D’autres aspects liés à la gestion des déchets, à l’énergie, à l’urbanisme, etc. pourraient aussi être abordés dans le lien à la terre.

Contrairement à ce disent de nombreux dirigeants d’entreprises agrochimiques ou de responsables politiques, il est aujourd’hui possible de nourrir le monde avec l’agriculture biologique[1], à condition de réduire la consommation de viande et le gaspillage alimentaire. Pour reprendre la formule de Gandhi, « le monde a assez pour les besoins de chacun, mais pas pour la cupidité de chacun ». L’agriculture biologique est ici comprise comme une agriculture qui n’utilise pas de pesticides, ni engrais de synthèse qui sont les produits les plus destructeurs pour l’environnement, même si certains produits de traitement restent autorisés en agriculture biologique.

Au niveau du système alimentaire, on peut globalement séparer le monde en deux groupes de personnes, les consommateurs et les producteurs (qui sont aussi des consommateurs, bien sûr). Chacun peut contribuer à la réconciliation avec la terre, plutôt que de contribuer à la prédation humaine sur le système terre, que ce soit au niveau de la consommation en influençant la production par les habitudes de consommation et d’achat ou au niveau de la production, par les choix d’itinéraires techniques.

Au niveau mondial, la proportion de la population rurale par rapport à la population totale diminue régulièrement, elle est d’environ 45 % en 2018, selon la Banque Mondiale. La plupart des habitants ruraux sont des paysans. On estime que la population paysanne sur la planète compte 3 milliards de personnes, pour une population totale de 7.6 milliards en 2018. La FAO estime que la production agricole devra augmenter de 60 à 70 % pour subvenir aux besoins de la population mondiale en 2050, lié à l’augmentation de la population, les changements de régime alimentaire et les changements climatiques. Cette augmentation concerne surtout les pays en développement et non les pays industrialisés où il s’agit plutôt de réorienter les productions (principalement en diminuant la production de viande et en augmentant la production végétale).

Les consommatrices et consommateurs ont une influence indirecte sur la production, mais ce sont bien les paysannes et paysans, productrices et producteurs, qui sont en lien étroit avec la terre et dont les choix influencent directement l’impact de l’agriculture sur l’environnement.

Aujourd’hui, les activités agricoles et forestières représentent 21 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (FAO 2016), ce qui est un comble pour une activité (l’agriculture) qui fait pousser des plantes, organismes qui absorbent du CO2 ! Les pratiques de l’agriculture industrielle, la forte mécanisation, la diminution de la matière organique dans les sols, la déforestation, l’utilisation d’intrants chimiques, la production de viande sans pâture, etc. font que le bilan est négatif au lieu d’être positif.

Malgré cela, la plupart des pays considèrent que l’extension de l’agriculture industrielle reste la solution à la faim et la nécessité de l’augmentation de la production.[12]

Que peut donc faire le paysan pour produire de façon plus durable ?

Pour maximiser les rendements, l’agriculture a évolué vers des monocultures qui peuvent être cultivées de façon mécanisée avec des itinéraires techniques relativement simples. Ce sont effectivement les cultures pures qui offrent la plus haute exploitation du rendement potentiel réalisable sur une surface donnée. Mais ces champs sont fragiles et peuvent être facilement attaqués par des ravageurs ou sensibles aux aléas climatiques. C’est pour cela que dans ces systèmes pauvres en biodiversité on utilise régulièrement des produits phytosanitaires et des engrais chimiques. Il s’agit donc d’une agriculture où le milieu est standardisé, mais nécessite des interventions « lourdes » de la part de l’agriculteur. L’idée de base est qu’une plante a besoin que le paysan la nourrisse et la protège des ravageurs.

L’idée de la nouvelle vision de l’agriculture basée sur la réconciliation avec la nature, telle qu’elle s’exprime en permaculture est plutôt de créer les conditions pour que la plante puisse se développer harmonieusement et produire abondamment, non pas parce qu’elle aura reçu beaucoup d’engrais et de produits phytosanitaires, mais parce qu’elle se trouvera à l’aise dans son milieu et pourra prospérer et porter beaucoup de fruit. Grâce à la diversité génétique, on peut minimiser le besoin de protection des plantes et augmenter le rendement réalisable. Il s’agit donc de trouver des compromis convaincants entre biodiversité et productivité. Le principe général est de travailler avec la nature plutôt que contre. Cette agriculture plus proche de la nature n’est pas intensive en intrants (engrais, produits de traitement), mais intensive en connaissance. En effet, il faut bien connaître les écosystèmes pour les influencer sans les détruire. Une forêt ou une prairie à l’état « sauvage » va permettre uniquement à une très petite population humaine de vivre, car elle ne produit que peu de produits comestibles. L’intervention de l’homme va consister à adapter les écosystèmes naturels pour augmenter leurs productions comestibles pour les humains, tout en préservant leurs qualités de résilience face aux aléas climatiques et leur biodiversité qui les rend stables et durables.

Même lorsque les écosystèmes sont déjà dégradés et très éloignés de ce qu’ils seraient sans intervention humaine, il reste possible de les aggrader (améliorer leur fonctionnement et productivité) grâce à un certain nombre de pratiques.

En voici quelques-unes, à titre d’exemple :

  1. Paillage : le paillage (ou mulching) consiste à épandre de la paille ou des débris végétaux autour des plantes cultivées. Cela peut être aussi du bois raméal fragmenté (BRF) constitué de branchages broyés. Cette couverture du sol autour des plantes va les protéger du rayonnement excessif du soleil et agir comme une éponge pour garder l’humidité du sol et la redonner à la plante quand il ne pleut pas. Cela peut permettre à un jeune plant de céréale de survivre à 3 semaines sans pluie, si la couche est assez épaisse. D’autre part, cette technique bloque totalement l’érosion du sol, ce qui permet de conserver l’humus et de l’augmenter même, car cette couverture de végétaux morts va « booster » la croissance des populations de microchampignons qui vont décomposer les débris végétaux riches en carbone et les bactéries qui vont s’occuper des autres éléments, pour ensemble créer, en association avec l’argile, l’humus qui est la base de la fertilité du sol.
  2. Semences adaptées : la diversité des semences créées par les humains est un trésor, on en trouve pour toutes les conditions climatiques et de sol, et pour tous les goûts. Il s’agit effectivement de trouver la semence la mieux adaptée au contexte dans lequel elle va pousser. Des paysans passionnés ont sauvegardé des centaines d’espèces et aujourd’hui, de nombreux réseaux semenciers essaient de maintenir et développer ces semences paysannes qui n’ont pas besoin d’être OGM pour assurer une bonne production, même dans des conditions changeantes à cause du climat. Souvent les rendements très élevés des semences hybrides vendues par les grandes compagnies sont trompeurs, car ils produisent des plantes fragiles qui doivent être traitées et « engraissées » par des intrants chimiques très onéreux (et néfastes pour le sol).
  3. Associations de plantes : on a longtemps favorisé les monocultures dans l’agriculture « moderne », principalement parce que cela favorise la mécanisation, le passage des machines. Aujourd’hui, même en contexte mécanisé, on peut cultiver et récolter des plantes différentes en un seul passage de machine. Les associations de plantes ont de nombreux avantages, car les plantes peuvent être bénéfiques l’une pour l’autre, comme les légumineuses (soja, arachide, trèfle, fèves, haricot, etc.) qui enrichissent le sol en azote, ce qui est bénéfique pour les plantes comme les céréales. D’autre part, plus on trouve de plantes différentes dans un espace, plus la biodiversité sera grande et les attaques de ravageurs des cultures moindres. Cela permet donc de réduire ou supprimer les traitements phytosanitaires en augmentant la résilience des cultures même en cas d’instabilité climatique[13].
  4. Agroforesterie : planter des arbres autour ou dans les champs permet de mettre en place des associations vertueuses entre plantes. On a constaté qu’en additionnant les récoltes d’un champ de cultures associées ou en agroforesterie (que ce soient des plantes annuelles ou pérennes, comme des arbres), on obtient systématiquement un rendement plus élevé que si on les cultive seules[14]. D’autre part, si on remet en valeur les haies autour des champs, cela permet d’abriter des auxiliaires des cultures qui vont stabiliser la population d’éventuels ravageurs.Les coupes régulières de branches permettent aussi d’obtenir du BRF (voir ci-dessus).
  5. Travail du sol minimum, techniques culturales simplifiées (TCS)[15] ou agriculture de conservation[16] : aujourd’hui de nombreux agriculteurs adoptent le travail du sol minimum, car ses effets sont évidents. Cela permet de ne pas trop perturber les micro-organismes (MO) vivant dans le sol, ce qui ne stoppe pas leur activité, comme c’est le cas avec un labour profond. Les interactions avec les MO sont bénéfiques pour les plantes, car elles interagissent avec eux au niveau de leurs racines pour leur santé et leur nourriture. D’autre part, ce travail minimum diminue aussi les risques d’érosion du sol et de minéralisation accélérée. L’érosion est même complètement stoppée et la matière organique augmente si on associe plusieurs mesures agroécologiques. La résistance à la sécheresse et aux fortes pluies sera aussi améliorée.
  6. Engrais et produits phytosanitaires biologiques : si, malgré l’amélioration de la biodiversité, une attaque importante a lieu sur les cultures, il faut privilégier les produits biologiques (non rémanents) qui se décomposent rapidement et ne causent pas de pollution[17]. On peut utiliser aussi des décoctions de plantes qui servent d’engrais et remplacent les engrais azotés ou composés habituellement utilisés.

Exemple d’itinéraire technique d’un champ cultivé en agroécologie.

La réconciliation avec la terre signifie que les pratiques agricoles peuvent être adaptées pour ne plus utiliser de biocides et pour favoriser la biodiversité, tout en maintenant une production élevée. Les rendements très élevés en céréales de certaines cultures pures (plus de 10 t par hectare) sont trompeurs, car ils génèrent des externalités négatives (pollution des cours d’eau, érosion, destruction de la biodiversité) qui ne sont pas inclus dans le calcul de la rentabilité. En réalité des rendements même diminués de moitié, mais avec une biodiversité élevée, sont préférables, car durables.

En effet, dans les pays industrialisés, une agriculture agroécologique diminuerait certains rendements, mais permettrait de nourrir quand même la population, grâce aux changements de régime alimentaire. Quant à la majorité de la population habitant dans les pays en développement, l’augmentation des rendements en agriculture a encore une grande marge de progression, et l’agroécologie et la permaculture peuvent permettre d’atteindre l’objectif d’un rendement moyen nécessaire de céréales de 3 à 4t par hectare pour nourrir tout le monde.

On peut aujourd’hui nourrir la population mondiale avec une agriculture qui ne détruit pas la nature, tout en produisant suffisamment pour tout le monde, c’est une bonne nouvelle ! Nous pouvons tous, que ce soit en tant que producteur-trice ou consommateur-trice, participer à la réalisation de la prière « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » en faisant la promotion d’une agriculture réconciliée avec la terre.

Roger Zürcher, janvier 2020


[1] Même s’il existe de nombreuses exceptions. Actuellement, un des centres les plus connus en Afrique francophone est celui de Beer Shéba au Sénégal. http://www.projet-beersheba.fr/

[1]https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/07/10/la-sixieme-extinction-de-masse-des-animaux-s-accelere-de-maniere-dramatique_5158718_1652692.html

[1] https://rebellion.earth/

[2] https://www.colibris-lemouvement.org/

[3] Voir aussi l’émergence de la collapsologie. On peut consulter par exemple le site de Pablo Servigne https://pabloservigne.com/

[4] Par exemple : http://www.permabondance.ch/activites/reconnexion-nature/

[5] https://www.permaculture-certifiée.ch/projets/permaculture-et-chamanisme/

[6] https://ywamburtigny.com/training-formations/seminaires/principes-bibliques-en-permaculture/

[7] https://www.egliseverte.org/

[8] « Proclamez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16.15)

[9] Matthieu 6.10

[10] Une étude des paroles des cantiques chantés dans les églises serait aussi édifiante pour voir si on parle autant de la terre que du ciel !

[11] Voir étude du centre de recherche en agriculture biologique de Frick (FiBL) en Suisse https://www.fibl.org/fr/infotheque/message/une-nouvelle-etude-prouve-que-le-bio-peut-fortement-contribuer-a-nourrir-le-monde.html

[12] Voir par exemple la politique congolaise de création de 46 parcs agro-industriels dont la taille varie entre 18’000 à 187’000 ha. https://investindrc.cd/fr/secteurs/agriculture

[13] http://institut.inra.fr/Reperes/Temps-forts/Associations-vegetales-l-agroecologie-en-pratique

[14] http://www.inra.fr/Grand-public/Agriculture-durable/Tous-les-magazines/L-agroforesterie-elargit-le-champ-des-possibles

[15] http://agriculture-de-conservation.com/spip.php?page=detail&id_article=32&id_rubrique=37

[16] http://www.fao.org/conservation-agriculture/fr/

[17] https://shop.fibl.org/CHfr/mwdownloads/download/link/id/662/?ref=1



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La nature se venge-t-elle?

Depuis l’émergence de la maladie COVID-19 en Chine, les recherches se poursuivent pour comprendre d’où est venu le virus. Une des pistes pointe vers un déséquilibre entre les humains et la nature. Dans l’article que vous pouvez télécharger ci-dessous, je souligne que cette pandémie nous rappelle que la réconciliation avec la terre est plus que jamais d’actualité.

Chauve-souris, crédit photo Kirsten Gilardi, UC Davis